1. Aménagement de la salle blanche
Une salle blanche se compose généralement de trois zones principales : la zone propre, la zone semi-propre et la zone auxiliaire. L’agencement d’une salle blanche peut être réalisé de différentes manières :
(1) Couloir périphérique : Le couloir peut être fenêtré ou non et sert de zone d’observation et d’espace de rangement pour le matériel. Certains couloirs peuvent également être équipés d’un chauffage interne. Les fenêtres extérieures doivent être à double vitrage.
(2) Couloir intérieur : La salle blanche est située en périphérie, tandis que le couloir se trouve à l’intérieur. Ce type de couloir présente généralement un niveau de propreté plus élevé, voire équivalent à celui de la salle blanche.
(3). Couloir de bout en bout : la salle blanche est située d'un côté, avec les salles semi-propres et auxiliaires de l'autre.
(4) Couloir central : Afin d’optimiser l’espace et de réduire la longueur des canalisations, la salle blanche peut constituer le noyau central, entourée de diverses salles auxiliaires et de canalisations dissimulées. Cette approche protège la salle blanche des variations climatiques extérieures, réduit la consommation d’énergie pour le chauffage et la climatisation et contribue aux économies d’énergie.
2. Voies de décontamination individuelle
Afin de minimiser la contamination liée à l'activité humaine pendant les opérations, le personnel doit revêtir une tenue de salle blanche, puis prendre une douche, un bain et se désinfecter les mains avant d'entrer dans la salle blanche. Ces mesures sont appelées « décontamination du personnel » ou « décontamination individuelle ». Les vestiaires situés à l'intérieur de la salle blanche doivent être ventilés et maintenus en surpression par rapport aux autres pièces, comme l'entrée. Les toilettes et les douches doivent être maintenues en légère surpression, tandis que les toilettes et les douches situées à l'intérieur de la salle blanche doivent être maintenues en dépression.
3. Voies de décontamination des matériaux
Tous les objets doivent être décontaminés avant d'entrer en salle blanche (décontamination des matériaux). Le circuit de décontamination des matériaux doit être distinct de celui de la salle blanche. Si les matériaux et le personnel ne peuvent accéder à la salle blanche que par le même point, ils doivent emprunter des entrées séparées et les matériaux doivent subir une décontamination préliminaire. Pour les applications avec des lignes de production moins optimisées, une unité de stockage intermédiaire peut être installée sur le circuit des matériaux. Pour les lignes de production plus optimisées, un circuit direct doit être mis en place, nécessitant parfois plusieurs installations de décontamination et de transfert. Du point de vue de la conception du système, les étapes de purification primaire et secondaire de la salle blanche génèrent une grande quantité de particules ; la zone relativement propre doit donc être maintenue en dépression ou à pression nulle. Si le risque de contamination est élevé, l'entrée d'air doit également être maintenue en dépression.
4. Organisation du pipeline
Dans les salles blanches sans poussière, les canalisations sont très complexes et sont donc toutes organisées de manière dissimulée. Il existe plusieurs méthodes spécifiques d'organisation dissimulée.
(1) Mezzanine technique
①. Mezzanine technique supérieure. Sur cette mezzanine, la section des conduits d'alimentation et de reprise d'air est généralement la plus importante ; c'est donc le premier élément à prendre en compte. Elle est généralement située en haut de la mezzanine, et les canalisations électriques sont installées en dessous. Si la dalle de base de cette mezzanine peut supporter un certain poids, on peut y installer des filtres et des équipements d'extraction.
2. Mezzanine technique. Comparée à une mezzanine supérieure seule, cette solution permet de réduire le câblage et la hauteur de la mezzanine, et d'économiser le passage technique nécessaire au conduit de reprise d'air vers la mezzanine supérieure. La distribution électrique des ventilateurs de reprise d'air peut également être installée dans le passage inférieur. Le passage supérieur d'une salle blanche sans poussière à un étage donné peut également servir de passage inférieur pour l'étage supérieur.
(2) Les canalisations horizontales situées dans les mezzanines supérieures et inférieures des allées techniques (cloisons) sont généralement transformées en canalisations verticales. L'espace dissimulé où se trouvent ces canalisations verticales est appelé allée technique. Les allées techniques peuvent également accueillir des équipements auxiliaires non adaptés aux salles blanches et servir de conduits de reprise d'air ou de caissons de pression statique. Certaines peuvent même recevoir des radiateurs à tubes fluorescents. Comme ces types d'allées techniques (cloisons) utilisent souvent des cloisons légères, elles peuvent être facilement modulées en fonction des modifications de procédés.
(3) Gaines techniques : Les allées techniques (murs) ne traversent généralement pas les étages, mais lorsqu’elles le font, elles servent de gaines techniques. Elles font souvent partie intégrante de la structure du bâtiment. Les gaines techniques reliant différents étages, pour des raisons de protection incendie, après l’installation de la tuyauterie interne, l’enceinte entre les étages doit être étanchéifiée avec des matériaux dont la résistance au feu est au moins égale à celle de la dalle de plancher. Les travaux de maintenance doivent être effectués par étapes et les portes d’inspection doivent être équipées de portes coupe-feu. Qu’une mezzanine technique, une allée technique ou une gaine technique serve directement de conduit d’air, sa surface intérieure doit être traitée conformément aux exigences applicables aux surfaces intérieures des salles blanches.
(5) Emplacement de la salle des machines. Il est préférable de placer la salle des machines de climatisation à proximité de la salle blanche sans poussière nécessitant un important débit d'air, et de veiller à ce que la longueur des conduits d'air soit la plus courte possible. Toutefois, afin de limiter le bruit et les vibrations, la salle blanche sans poussière et la salle des machines doivent être séparées. Ces deux aspects doivent être pris en compte. Les méthodes de séparation comprennent :
1. Méthodes de séparation structurelle : (1) Séparation par joint de tassement. Le joint de tassement, situé entre l’atelier sans poussière et la salle des machines, sert de cloison. (2) Séparation par cloison. Si la salle des machines est proche de l’atelier sans poussière, au lieu de partager un mur, chacune est séparée par une cloison, un espace étant ménagé entre les deux. (3) Séparation par local auxiliaire. Un local auxiliaire est installé entre l’atelier sans poussière et la salle des machines afin de créer une zone tampon.
2. Méthode de dispersion : (1) Dispersion sur toiture ou plafond : La salle des machines est souvent installée sur le toit afin de l'éloigner de l'atelier sans poussière situé en dessous. L'étage inférieur est de préférence aménagé en local technique, en salle de direction ou en mezzanine. (2) Dispersion souterraine : La salle des machines est située au sous-sol. (3) Bâtiment indépendant : Une salle des machines séparée est construite à l'extérieur du bâtiment de la salle blanche, idéalement à proximité immédiate de celle-ci. L'isolation phonique et vibratoire de la salle des machines doit être assurée. Le sol doit être étanche et équipé d'un système de drainage. Isolation vibratoire : Les supports et les socles des sources de vibrations (ventilateurs, moteurs, pompes à eau, etc.) doivent être traités antivibratoires. Si nécessaire, l'équipement doit être installé sur une dalle en béton, elle-même soutenue par des matériaux antivibratoires. Le poids de la dalle doit être 2 à 3 fois supérieur au poids total de l'équipement. Isolation acoustique : Outre l’installation d’un silencieux sur le système, les grandes salles des machines peuvent envisager la pose de matériaux absorbant le son sur les murs. Des portes insonorisées doivent être installées. Il est déconseillé d’ouvrir les portes donnant sur la cloison de la zone propre.
5. Évacuation en toute sécurité
Étant donné que la salle blanche est un bâtiment très clos, son évacuation en toute sécurité constitue un enjeu primordial, étroitement lié à l'installation du système de climatisation par purification de l'air. De manière générale, les points suivants sont à retenir :
(1) Chaque zone ignifugée ou salle blanche d'un atelier de production doit comporter au moins deux issues de secours. Une seule issue de secours est autorisée si la surface est inférieure à 50 mètres carrés et que le nombre d'employés est inférieur à cinq.
(2) Les entrées des salles blanches ne doivent pas servir d'issues de secours. Les circuits en salle blanche étant souvent sinueux, il peut être difficile pour le personnel de rejoindre rapidement l'extérieur en cas de fumée ou d'incendie.
(3) Les sas de décontamination ne doivent pas servir de voies d'accès générales. Ces portes sont souvent équipées de deux portes à verrouillage ou automatiques, et un dysfonctionnement peut avoir des conséquences importantes sur l'évacuation. C'est pourquoi des portes de dérivation sont généralement installées dans les sas de décontamination et sont indispensables lorsqu'il y a plus de cinq employés. Normalement, le personnel doit quitter la salle blanche par la porte de dérivation et non par le sas de décontamination.
(4) Afin de maintenir la pression intérieure, les portes de chaque salle blanche doivent être orientées vers la salle présentant la pression la plus élevée. Or, cette méthode repose sur la pression pour maintenir la porte fermée, ce qui contrevient manifestement aux exigences d'une évacuation sûre. Pour concilier les exigences de propreté normale et d'évacuation d'urgence, il est stipulé que les portes entre zones propres et zones non propres, ainsi que les portes entre zones propres et extérieur, sont considérées comme des portes d'évacuation de sécurité et que leur sens d'ouverture doit être orienté dans le sens de l'évacuation. Cette règle s'applique également aux portes de sécurité simples.
Date de publication : 9 septembre 2025
